Avoir des poules Part 1

UN POULAILLER EN VILLE

Il y a un an tout pile, nous avons fait le choix d’avoir un animal de compagnie un peu particulier puisqu’il s’agit … de poules.

Alors si vous aussi vous êtes tenté par l’aventure, que la plume vous chatouille mais que vous voulez de petits conseils avant de vous lancer, c’est par ici.

D’abord, il faut savoir que nous n’avons pas fait ce choix par hasard. Il y avait d’abord Little Robinson qui parmi tous les animaux possibles et inimaginables était irrémédiablement attiré par les gallinacés. A l’animalerie, au salon de l’agriculture, à la ferme pédagogique, en promenade; tel un moustique face à une lumière vive, c’est toujours devant les poules que ces petits yeux brillaient.

Et il y avait ses vieux, nous quoi, nous venions d’acheter une maison avec du terrain, nous avons des convictions écologiques fortes et nous nous disions que nous reprendrions bien un animal de compagnie pas trop contraignant (nos rattes d’amour ayant passé l’arme à gauche).

Enfin, ce qui nous a tous réunis est notre amour pour les œufs frais et bio.

BIEN CHOISIR VOTRE POULE

Un sujet vaste tant il existe de variétés différentes. Il faut que vous listiez vos envies afin de faire le bon choix.

Voulez-vous un véritable animal de compagnie ? Voulez-vous des œufs ? Avez-vous un grand terrain ? Combien de poules ? Les voisins tolèrent-ils un peu de bruits ? Partez vous souvent en vadrouille ?

C’est un ensemble de questions que vous vous devez de vous poser avant l’achat de votre animal car cela vous indiquera si vous êtes prêts et aussi la race de poule qu’il vous faut en découlera.

Les poules se classifient grâce à divers critères:

• leur taille, soit grande, soit naine
• leur capacité à la ponte
• leur goût (que je passerais car notre volonté était d’avoir un animal de compagnie, vous comprendrez aisément que ça devient corsé de la servir au repas dominical)

Les poules d’ornements sont de petites tailles, ont besoin d’un terrain (parcours herbeux) moins grand, font moins de dégâts en terme de grattage, leur plumage est très joli, mais sont plus fragiles en terme de santé, de moins bonnes pondeuses et sont plus sujettes à être attaquées. Elles sont parfaites pour commencer un élevage car elles sont très dociles.

Les poules pondeuses sont les poules de nos grands mères, celles que l’ont connait tous. De taille moyenne à grande, elles sont plus sauvages, ont une grosses capacités de ponte et sont mangeables. Je sais, c’est dur, mais rien ne vous empêche de leur faire vivre une retraite paisible. Elles volent plutôt bien et peuvent être plus agressives.

COMBIEN DE POULES ?

Les poules vivent en communauté, se protègent les unes les autres et se réchauffent. Il faut donc au minima en prendre deux, si vous voulez qu’elles soient heureuses (et c’est bien plus sympa de piquer le vers de terre de quelqu’un). Mieux vaut les prendre ensemble cela vous évitera de passer par la case quarantaine. En revanche, si vous leur rajouter une copine en cours de route, vous n’y couperez pas. Attention aussi au bizutage que peuvent subir les nouvelles venues !

Selon leur capacité de ponte, avec 2 poules, vous aurez au moins un œuf par jour. L’hiver en revanche la ponte diminue voir s’arrête (nous on a eu 3 mois d’arrêt), là aussi cela dépend de la race. 

Leur nombre sera défini aussi par le terrain que vous avez à leur allouer. Il leur faut un parcours herbeux suffisamment grand pour qu’elles puissent gambader et se nourrir correctement. A défaut, vous vous retrouverez très vite sans une once d’herbe car ce sont de grandes travailleuses.

ESPÉRANCE DE VIE D’UNE POULE

Alors là, j’ai vraiment eu beaucoup de mal à savoir combien de temps vit une poule car la plupart du temps dès qu’elle commence à pondre moins, soit vers 4-5 ans, elles finissent en cocotte. Mais d’après ce que j’ai pu voir il faudra tabler sur une dizaine d’années. 

OU LES TROUVER ?

Nous avons trouvés nos poules dans une jardinerie, en tant que parisien c’est un peu plus complexe car on n’en trouve ni sur les marchés, ni chez le fermier du coin. Mais j’ai vu après coup que l’on pouvait se faire livrer directement chez soi en direct d’un fermier sur le Net.

Personnellement, nous préférions aller choisir nos poulettes, nous souhaitions voir un peu le feeling. Après avoir checké nos besoins, nous sommes partis d’un pas convaincu prendre des poules d’ornements.

J’avais dans l’idée de prendre une Batam de Pékin, douce avec les enfants, bonne pondeuse, peu bruyante, qui vole peu (du coup c’est une proie plus aisé) et assez rustique. Coco a été une évidence, douce, docile, ravissante avec ses plumes crème, elle m’a tapé directement dans l’œil. En revanche, Ricot, fut le coup de cœur de Geekdaddy et je peux vous dire que ce n’était pas gagné. Sauvage, farouche, avec sa bouille de plumeau, elle nous en aura fait faire du sport la coquine. Parfois seul Little Robinson, infatigable, arriait à la rentrer dans le poulailler en se changeant en Little Cot’Boys. Mais un an après, elle s’est domestiquée et nous adorons son caractère. La poule soie, bien que plus grande, est très douce avec les Little, a une capacité de ponte correct, est une bonne couveuse et surtout défend sa copine même si elle ne vole pas.

Les poules d’ornements s’apparentent vraiment à des animaux de compagnie. Vous rentrez du boulot, elles accourent, vous jardinez, elles vous suivent à la trace (un petit vers on ne sait jamais), vous prenez l’apéritif tranquillement, elles montent sur la chaise inoccupée, vous sortez sans une petite collation elles vous râlent dessus, bref de vrais glues. Après c’est très sympa mais tout le monde n’aime pas avoir une poulette blottie sur les genoux en sirotant sa caïpi.

J’espère que cela vous aura conforter dans votre idée et vous aura guider dans votre choix.

Dans un prochain post, je vous parlerais de leur alimentation, des soins et de leur habitat.